« Le Sourire des nuages » : Le nouveau roman de Claude Herviou
J’avais déjà eu l’occasion de présenter Claude Herviou, ce Ferryvillois devenu écrivain. Auteur de plusieurs romans dont « Villas frontières » paru en 2004, « Le monde Solo » en 2009 et le tout dernier « Le Sourire des nuages » qui vient de paraître (Oct. 2011).
Mohsen Dridi
« Le Sourire des nuages » : Le nouveau roman de Claude Herviou
http://www.amazon.fr/sourire-nuages-Claude-Herviou/dp/2843983967
« Je découvre que mon studio est sous scellés, comme mon quartier. Les habitants ne peuvent plus rentrer chez eux et moi je ne peux récupérer mes affaires avant de rejoindre l’adresse indiquée dans l’ordre de mission. La ville est mise entre parenthèses par pans entiers, tout le monde est invité à trouver refuge dans sa famille ou chez des amis à la campagne. C’est une ville sous pression, des décisions politiques semblent maintenant très apparentes. On fait le ménage dans certains arrondissements suivant un plan que je ne comprends pas. » (extrait)
Dans un immeuble aveugle, un homme vient échanger des informations. Puis, dans un état d’urgence, il file vers une confrontation non dénuée d’humour et de gravité. Quelle est la destination de ces aventures sinon le « sourire des nuages » ? Dans un ballet d’actions, le point de vue s’élargit par une « mémoire de signes et de fantômes », mais il y a aussi des cheveux qui s’électrisent, une ville en fête et sa mascarade, et dans un lieu désert une tranchée. Des soldats rient et boudent comme des enfants, pendant que « l’humain se fraie un passage parmi l’humain ». En souriant.
13,00 €
2011
80 pages / 14x21,5 / Broché
Éditions Apogée
http://www.editions-apogee.com/vient-de-paraitre/sourire-des-nuages-le.html
Biographie de/par Claude Herviou
Je tiens à partager cette pensée de Karl Kraus : « Je ne m’immisce pas volontiers dans mes affaires privées », bien que mes romans soient écrits à la première personne. Voici une « géographie » sous la forme d’un abécédaire, rapide comme la vie :
Ailleurs
Naissance à Ferryville (actuellement Menzel Bourguiba, Tunisie) en 1954.Voyages.
Brest
Traversée des ruines d’après-guerre pour me rendre à l’école maternelle.
Cherbourg (Equeurdreville)
Les transatlantiques y appareillent pour l’Amérique. «… la coque commence à glisser […] Cela me faisait comprendre, de façon partante, ce qui m’émeut surtout dans le sentiment de départ. On sentait, on voyait d’un coup qu’il y avait derrière cet ébranlement presque millimétrique, une extraordinaire pression ». Julien Gracq
Premières lectures.
Dinan
Création de la librairie L’Odyssée. Famille. Enseignement.
Guichen
L’école avec ses porte-manteaux alignés : le collectif. Les escargots dans le jardin sont des animaux étranges.
Lesparre-Médoc
Les jeux de l’enfance, le vélo, la bibliothèque municipale, les platanes, les pins et l’océan tumultueux. Et l’assassinat de J.-F. Kennedy à la télévision : j’ai 9 ans.
Nantes
Rébellion. La mort approchée. Études de Lettres modernes.
Plouëc-du-Trieux
Vacances, liberté, galerie de portraits, arborescence familiale, terreau : guerres 14-18, 40-44. Chambre de L’Enfant de la zone des tempêtes.
Rochefort-sur-mer
J’ai habité en face de la maison natale de Pierre Loti.
Saint-Malo, Binic, Trestel, Lancieux, Plouha, Saint-Quay Portrieux, Pornic, Fouras, et autres plages et ports…
L’imaginaire.