Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 Dec

Le 10 décembre : Journée internationale des droits de l’homme … et de la femme

Publié par menzelbourguiba-ex-ferryville.over-blog.fr  - Catégories :  #Chroniques sociales et politiques

droits-homme.gifAujourd’hui, 10 décembre 2010 je fais une pause. Oh ! Juste une pause par rapport aux sujets habituellement traités dans le blog. Donc en réalité je ne me repose pas du tout. Je veux seulement m’associer à cette journée des droits de l’homme. En effet vous savez probablement que le 10 décembre de chaque année, et cela depuis 1950, lorsque l’Assemblée générale des nations unies a invité tous les états et toutes les organisations internationales concernées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée des droits de l’homme et la Déclaration universelle des droits de l’homme (ici). Alors voilà pourquoi je vous invite à en faire autant. Non pas à faire une pause mais à célébrer, à votre manière, la journée des droits de l’homme. Moi je la célèbre en rappelant sur ce blog l’événement. Car si un des premiers droits de l’homme c’est son droit à la vie, au respect de son intégrité physique et morale, à la dignité, le droit de se nourrir et de nourrir sa famille, le droit à l’éducation, à la santé, …etc, les droits à la liberté sont tout autant indispensables. Et une des premières libertés est, bien évidemment, la liberté d’expression.

 

Bien sur on peut tout à fait imaginer une société, un pays dans lesquels les gens ont le gîte, ne meurent pas de faim, vont à l’école …, et se satisfaire de « l’essentiel » en considérant les autres droits comme « secondaires » voire comme un « luxe ». Je vous assure que ce n’est pas une blague, j’ai déjà entendu ce genre d’arguments ou plutôt d’arguties. Non les droits de l’homme sont, à mon humble avis, non seulement indissociables mais je rajouterai que le premier des droits c’est le droit à l’expression. Pouvoir dire qu’on a faim, soif … C’est ce qui différencie justement l’homme de toutes les autres espèces, animales ou végétales, combien même nous sommes tous de simple unités carbones. Car pour avoir le droit de travailler, se procurer de quoi se nourrir, se loger, s’éduquer, se soigner … encore faut-il avoir le droit et les moyens de connaître ces droits et de les faire valoir. Et pour les faire valoir il faut en avoir la possibilité juridique et politique. C’est cela la citoyenneté, c’est aussi cela les droits de l’homme. N’est ce pas ce proverbe chinois qui dit très justement « si tu donnes un poisson à un homme, il mangera une fois ; si tu lui apprends à pêcher il mangera toute sa vie ».

 

Donc droits de l’homme et droits de pouvoir les défendre sont indissociables. Et les droits d’expression, de réunion …etc, relèvent, il est vrai, du domaine du politique. L’Etat est donc le premier interlocuteur, sinon le seul, le décideur, en la matière. Mais on ne le sait que trop, et l’histoire de tous les pays le démontre amplement et tous les jours, aucun état n’octroi quelque droit que ce soit sans y être, d’une certaine manière, contraint. Il en est ainsi dans toutes les sociétés. Et il n’y a aucune honte à cela. L’état a besoin de citoyens conscients de leurs droits et devoirs, et de leur côté les citoyens ont besoin de l’état qui doit assurer et garantir à tous le vivre ensemble et les libertés individuelles. Dans certains pays cette question des droits de l’homme et de la liberté d’expression fait l’objet d’un curieux jeu de « cache-cache » et « du chat et de la souris ». Un harcèlement mutuel épuisant au bout du compte. Et si l’on pouvait faire un bilan de ce simulacre de jeu, on récolterai un « tout ça pour ça ? ». Malheureusement parfois et même très souvent ce jeu tourne carrément à la tragédie, et les premiers à en subir les conséquences sont évidemment les défenseurs des droits de l’homme. Du jeu « du chat et de la souris » on passe au harcèlement, du harcèlement à l’emprisonnement, de là à la torture voire parfois à la mort. Les gens qui détiennent le pouvoir s’y accrochent coûte que coûte et lorsqu’on les accule un peu trop ils s’énervent et se mettent à mordre. Et les exemples ne manquent pas même si l’actualité zoome sur la situation en Côte d’Ivoire, où sur la Chine qui refuse que le Nobel de la paix soit décerné à un … opposant chinois, sur l’Iran qui entend exécuter une fatwa de lapidation contre une femme.

 

Des exemples loin d’être, hélas, uniques. Par exemple ce blog sur lequel j’essaye jour après jour d’apporter un regard différent – du moins je l’espère - sur l’histoire et la mémoire de Menzel Bourguiba ex-Ferryville, eh bien ce blog ne saurait exister sans liberté d’expression. Cela va sans dire, n’est-ce pas, mais il vaut mieux le dire. Car que de fois n’avons nous vu la censure, du fameux « Ammar 404 », s’exercer arbitrairement et lamentablement il faut le souligner, contre des dizaines de bloggeurs tunisiens. Vainement d’ailleurs, car si la censure peut s’exercer sur la presse écrite et audio-visuelle, concernant la toile j’ai la nette impression que les états ont déjà perdu la bataille. Même si tout n’est pas rose ni même drôle sur la dite toile. Il y a « à prendre » et il y a (beaucoup) « à laisser ». Mais, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire dans ce blog à propos de la vie associative, il vaut mieux, concernant la liberté, en avoir en « trop » plutôt que « pas assez » et encore moins « pas du tout ». C’est légitimement compréhensible, non ?

 

Mais, et je dois l’avouer, je ne saurai me contenter de cette seule approche. Je rajouterai pour ma part une dimension supplémentaire à ce tableau peu idyllique il est vrai. Car si l’état est le principal responsable - dans un état de droit s’entend - pour garantir les libertés des citoyens, cela n’est pas suffisant pour assurer la pérennité des droits de l’homme. C’est la première des conditions, mais c’est insuffisant. Les comportements individuels en sont également, même si cela se situe à un tout autre niveau, responsables. Les droits de l’homme, comme la démocratie, ne sont pas des « prêt-à-porter » ou des « prêt-à-consommer ». On n’importe pas ces droits, comme on importe des voitures. On apprend à les assumer, à produire et à reproduire les conditions de leurs usages, de leur développement et de leur pérennisation dans la vie de tous les jours. Et j’ai malheureusement la faiblesse de penser que beaucoup se joue dans les comportements individuels et dans le rôle éducatif que jouent les adultes aussi bien au niveau de la cellule familiale que dans toutes les autres sphères de la vie collective. En clair dans les rapports entres les individus. Et malheureusement en Tunisie, donc à Menzel Bourguiba, la culture et la pratique des droits de l’homme laissent, pour le moins, à désirer. Car, au fond pour que les droits de l’homme soient respectés, assumés et pérennisés sur les plans juridique et politique il faut, au préalable, que LA personne humaine (homme, femme, enfant, vieillard, handicapé …) soit respectée dans son essence même en tant que personne humaine. Non seulement la personne humaine, au sens générique du terme, mais chacune des personnes dans le respect de leurs individualités propres, dans leur altérité. Au fond je n’existe qu’à la condition que l’autre existe.

 

Bon voilà pour le 10 décembre 2010, 62ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Pour votre information et votre tranquilité demain le 11 et après-demain le 12 aucune commémoration n’est programmée. Par contre  le 13 décembre ce sera « la Journée mondiale du chant choral » et le 18 décembre "la Journée internationale des migrants".

 

M.D.

 


 

10 décembre : Journée Mondiale des droits de l'homme

« L’éducation aux droits de l’homme est bien plus qu’un sujet de leçon ou que le thème d’une journée: c’est un processus qui vise à ce que chacun soit équipé pour vivre sa vie dans la sécurité et la dignité. En cette Journée internationale des droits de l’homme, continuons ensemble à faire le nécessaire pour que les générations futures aient une culture des droits de l’homme, et à promouvoir la liberté, la sécurité et la paix dans tous les pays.

Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU

 

En 1950, l’Assemblée générale des nations unies a invité tous les états et toutes les organisations internationales concernées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée des droits de l’homme [résolution 423 (V)]. Cette journée marque l’anniversaire de l’adoption en 1948, par l'Assemblée, de la Déclaration universelle des droits de l’homme ».

 

 

L'histoire du site Journée Mondiale...

 

Le site www.journee-mondiale.com  est régulièrement repéré par la presse écrite, la radio et même la télévision.

 

L'idée de créer un site internet consacré aux Journées Mondiales célébrées dans le monde a germé "un beau matin" dans la tête de Vincent Tondeux qui, écoutant les flash d'information à la radio, a été frappé par le nombre d'annonces de journées mondiales qu'il pouvait entendre chaque jour...

 

... Aussitôt dit, aussitôt fait [ou presque], et l'idée de construire le site www.journee-mondiale.com ne s'est pas faite attendre, facilitée somme toute par l'activité professionnelle du concepteur, responsable d'une entreprise de création de sites internet (www.vivelavie.fr).

 

La recherche documentaire s'est révélée très vite fastidieuse et la détection des journées mondiales existantes a été rapidement doublée d'un travail de vérification de la "validité" de ces journées... on ne s'auto-proclame pas Journée Mondiale.

 

Cela a permis de remarquer que les promoteurs des Journées Mondiales pouvaient se regrouper en différentes catégories :

 

Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas voulu créer de censure et avons listé le maximum de journées tant qu'elles ne portent pas atteinte à la dignité humaine ou n'émanent pas de d'organismes répertoriés comme sectes.

Commenter cet article

Archives

À propos

Garder vive la mémoire d'une ville (Menzel Bourguiba ex-Ferryville) et de ses habitants