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23 Apr

Mai 2011 – Mai 2022 : il y a 11 ans Les « Assises de l’immigration tunisienne »

Publié par menzelbourguiba-ex-ferryville.over-blog.fr  - Catégories :  #Mémoire, mémoires, #Vie associative-Citoyenneté, #migrants tunisien(ne)s

IL ETAIT UNE FOIS LES MIGRANT(E)S TUNISIEN(NE)S (9)

 

Mai 2011 – Mai 2022 : il y a 11 ans Les « Assises de l’immigration tunisienne »

 

17 Décembre 2010 – 14 janvier 2011 : Prés d’un mois d’insurrections populaires, commencées à Sidi-Bouzid le 17 décembre 2010 et ce jusqu’à la fuite de Ben Ali le 14 janvier 2011, ont déclenché un profond bouleversement révolutionnaire et ouvert la voie à un processus de transition vers la démocratie en Tunisie. Les tunisien(ne)s de l’étranger et les associations de tunisien(ne)s se sont, dès le début, rapidement mobilisés pour apporter le soutien et la solidarité nécessaires au processus pour les libertés, la démocratie et la justice sociale. (Pour se rendre compte des mobilisations des tunisien(ne)s à l’étranger voir le lien : http://menzelbourguiba-ex-ferryville.over-blog.fr/article-revolution-tunisienne-chronologie-de-la-mobilisation-des-tunisien-nes-a-l-etranger-111785054.html  

 

Cette solidarité n’est pas un phénomène nouveau pour les associations autonomes de tunisien(ne)s à l’étranger et c’est même une pratique très ancienne et ancrée dans l’histoire même de ces associations depuis les années 60 en particulier en France. Une solidarité morale certes mais aussi et surtout politique et concrète dans le but de mobiliser les tunisien(ne)s à l’étranger et pour sensibiliser les opinions publiques à travers le monde contre la répression qu’ont de tout temps utilisé les pouvoirs successifs en Tunisie.

 

Bien sur au début, suite à l’émotion et la colère qu’avait suscité l’immolation de Mohamed Bouazizi,  personne ne pouvait alors imaginer que nous étions au début d’un bouleversement révolutionnaire et les mobilisations des associations à l’étranger - qui sortaient à peine de la précédente contre la répression du bassin minier de 2009 - consistaient alors à dénoncer la brutalité de la répression. Mais chacun se souvient comment le processus s’est accéléré tant par son extension à l’ensemble du pays que par l’implication de nombreux secteurs de la société civile dans la bataille (les avocats, l’UGTT, …). Un processus qui a finalement abouti à l’imposante manifestation du 14 janvier 2011 devant le ministère de l’intérieur et la fuite de Ben Ali sonnant alors le glas du pouvoir. La révolution tunisienne venait dès lors de prendre une nouvelle ampleur et tout était alors possible.

 

L’idée de tenir des « Assises de l’immigration tunisienne » commença à mûrir[1] avec le souci de faire émerger une nouvelle approche de la question de l’immigration et des tunisien(ne)s résidants à l’étranger (TRE) plus respectueuse des droits des personnes et qui rompe enfin avec les méthodes du passé. Donc la révolution en cours en Tunisie devait aussi transformer non seulement les orientations politiques et les institutions à l’égard des migrations mais également d’apporter un changement de regard des tunisien(ne)s sur l’immigration.

 

Ainsi dès le 24 janvier 2011 la FTCR rédigea un premier texte qui fut proposé aux associations. C’est à la suite d’une concertation entre la FTCR, l’ATF-Paris (ADTF), l’UTIT-Aubervilliers, le CRLDHT, le REMCC que fut lancé, le 26 février 2011, l’appel public aux associations pour la tenue des assises.  « L’objectif de ces assises est de collecter toutes les propositions que nous inscrirons TOUS ensemble dans le cahier de doléances des migrantes et migrants tunisiens et de les adopter collectivement d'ici la fin mars 2011 à l'occasion de la tenue d’assises de l'immigration tunisienne. Ce cahier de doléances sera officiellement présenté au gouvernement Tunisien le 9 Avril 2011 à l’occasion de la fête des martyrs en Tunisie. La démarche que nous voulons initier avec ces assises consiste à prendre contact, le plus largement possible, dans tous les pays où il existe des Tunisiens, avec toutes les associations, les ONG, ainsi que les groupes informels, les divers collectifs … qui se sont constitués ou qui sont en voie de constitution en soutien à la Révolution Tunisienne et de les encourager à s’organiser, dans leur pays de résidence, afin de débattre des principales questions qui intéressent les Tunisiens afin de rédiger un cahier de doléances. De même dans la démarche nous comptons ouvrir le débat le plus largement en faisant appel à toutes les contributions, à travers divers supports d’information et de communication et notamment les réseaux sociaux (facebook …), les blogs et les sites web. Nous voulons que le plus grand nombre de Tunisiens participent à l’élaboration de ce cahier de doléances. Bien évidemment des réunions préparatoires seront programmées dans différents pays et dans différentes villes pour expliquer la démarche et faire en sorte toutes les bonnes volontés soient associées à cette dynamique. De même ces différents regroupements préparatoires par pays déboucheront sur une grande réunion internationale qui aura lieu à Paris laquelle aura la tâche de synthétiser et de finaliser le cahier de doléances. Celui-ci sera enfin soumis à tous les migrant-es Tunisiens de par le monde pour signature ».

 

Un comité de pilotage fut mis en place pour préparer et organiser les Assises ainsi qu’une « Charte des participant(e)s » mettant ainsi en avant les principes de base et les valeurs à respecter pour y participer, à savoir le refus de toutes formes de discrimination en raison de l’origine, du genre, de la religion ou des opinions philosophiques ou politiques. Un site web (assises  ) ainsi qu’une page facebook furent également lancés afin de favoriser l’échange et le dialogue autour des thématiques qui concernent autant à la situation en Tunisie qu’aux questions relatives à l’émigration tunisienne et aux Tunisien(ne)s de l’étranger.

 

Ayant pris du retard dans les préparatifs les assises n’ont finalement pu avoir lieu que le 7 mai 2011 à Saint-Denis (en région parisienne dans des locaux mis à disposition par l’université Paris VIII) avec une participation non négligeable puisque plus de 200 personnes y ont participées[2]. Une soixantaine d’associations, de comités et collectifs de Tunisien-nes, venant de Belgique, d’Italie, du Canada, de Suède, de Suisse, de Tunisie et de France avec une trentaine de ville représentées[3] ont permis de débattre, à travers des commissions thématiques, de questions importantes concernant autant la Tunisie que les Tunisien(ne)s de l’étranger.

 

Des délégations importantes venant de la société civile de Tunisie (UGTT, ATFD …) ont participé aux travaux des assises à travers les ateliers. De même que de nombreux représentants des mouvements et organisations françaises (CGT, GISTI, LDH,MRAP, RESF, Solidarité Laïque, ATTAC-France, CEDETIM, CFDT 92, ATMF, AMF, UDB, FASTI, RUPTURES, CCFD, Plate forme Euro-méditerranéenne, IDD, CORELSO- Na-oura de Belgique, Les Alternatives, la FASE, PCF, le Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts ….

 

La Charte des participants : L’intérêt de cette charte était de rappeler à tous les participant(e)s aux assises les valeurs et principes qui doivent nous guider et notamment « le refus de toutes formes de discriminations en raison de l’origine, du genre, de la religion ou de l’opinion philosophique ou politique ».

 

Le cahier de doléances : On sait, l’expérience nous l’ayant montré, le rôle et la place des associations de Tunisien(ne)s qui agissent dans de nombreux pays et tout particulièrement en France. Evidemment il s’agit ici des associations autonomes à distinguer des diverses officines et/ou amicales liées au pouvoir et aux consulats. Tenter de les rassembler pour faire un premier état des lieux du mouvement associatif des tunisien(ne)s à l’étranger était en soi une avancée importante. Mais l’objectif premier et immédiat de ces assises était la rédaction d’un cahier de doléances autour des principales préoccupations des tunisien(ne)s et des associations à l’étranger. Une proposition fut envoyée à toutes les associations plusieurs semaines avant la tenue des assises et les thèmes furent développés sur les supports d’informations pour permettre un échange préalable sur toutes les questions nous concernant. Lors des assises ces thèmes furent débattus en commissions de travail et approuvés en séance plénière. Toutefois et au regard de la diversité des questions et des attentes des tunisien(ne)s une proposition de réunion pour la finalisation du cahier de doléances fut approuvée. Elle se tint à Tunis en juin 2011 au siège de la LTDH (ligue des droits de l’homme) en présence d’une quarantaine de personnes représentant une vingtaine d’associations (de France, Belgique, Italie, Suède et Canada) ayant participé aux assisses afin d’approuver le cahier de doléances. (Voir ici cahier de doléances : http://atf-paris.fr/IMG/pdf/Cahier_de_Doleances.pdf

 

A l’issu de cette dynamique qui a nécessité plusieurs mois de préparation quelques avancées ont ainsi pu être réalisées notamment concernant la participation dans le processus électoral avec l’élection de députés représentants les tunisien(ne)s à l’étranger, la promulgation de la première loi contre le racisme en Tunisie. Mais pour le reste, par manque de volonté politique des autorités mais surtout en raison la tentation manifeste (notamment de la part d’Ennahda) d’instrumentaliser et de contrôler l’immigration nous sommes malheureusement loin du compte et des attentes. La raison profonde de ces atermoiements est à chercher sans aucun doute dans le regard et la vision que continuent à colporter non seulement les autorités mais malheureusement également une grande partie de la société tunisienne elle-même sur les tunisien(ne)s à l’étranger. Le combat était (et demeure) certes politique et institutionnel mais aussi culturel.

 

Pour autant les « assises » ont constitué un moment fort de l’histoire des migrants tunisien(ne)s et ont posé l’essentiel des attentes et des revendications qui demeurent encore d’actualité.

 

 

[1] L’idée de lancer des assises vient de Mohieddine Cherbib. L’appel de la FTCR adressé le 24 janvier aux associations est ainsi rédigé : « la révolution tunisienne continue. Appel de la FTCR pour des assises de l’immigration tunisienne en France et dans le monde pour élaborer notre cahier de doléances. Pour que la révolution tunisienne que nous saluons s’étende à tous les tunisiennes et les tunisiens où qu’ils soient, la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (F.T.C.R.) association autonome issue de l’immigration en France propose à toutes les associations, comités et collectifs de l’immigration en France, en Europe dans les pays arabes et dans le monde, autonomes, démocratiques et attachées aux valeurs des droits humains, de la liberté et de la démocratie de participer ensemble à l’élaboration d’un cahier de doléances des migrantes et des migrants tunisiens pour la défense de leurs intérêts qui sera présenté au nouveau pouvoir exécutif tunisien issue de la révolution du 14 janvier 2011. Nous proposons de collecter toutes les propositions que nous inscrirons TOUS ensemble dans le cahier de doléances des migrantes et migrants tunisiens et de les adopter collectivement d'ici la fin mars 2011 à l'occasion de la tenue d’assises de l'immigration tunisienne. A la suite de ces assises nous proposons de présenter le cahier de doléances au gouvernement le 9 Avril 2011 à l’occasion de la fête des martyres en Tunisie. Par ailleurs la F.T.C.R., demande au nouveau pouvoir exécutif tunisien issu de la révolution les mesures d'urgence suivantes à prendre sans délais : 1. L’arrêt immédiatement de la collaboration des tous les consulats, à la reconduite à la frontière des migrants sans papiers retenus dans les centres de rétention. 2. Vider les consulats des responsables RCDistes et les neutraliser. 3. Restituer les propriétés de l’État tunisien comme l’immeuble situé au 36 rue Botzaris à Paris 19ème pour en faire la maison des associations autonomes et démocratiques de l’immigration tunisienne en France. 4. Libérer les migrants emprisonnés en Tunisie (Tunisiens, Subsaharien et Maghrébins arrêtés ou transférés en Tunisie). 5. Abolition des lois anti-immigrés ainsi que la criminalisation des infractions au séjour.».​​​​​​

 

 

[2] au total il y a eu 216 participant(e)s qui se sont inscrits le jour même des assises parmi lesquels 55 femmes (25% environ), 63 personnes hors région parisienne (29%) et 28 personnes d’un autre pays (13%). Toutefois il y a eu de nombreuses personnes présentes qui ne se sont pas signalées. Les associations présentes : ACDR (Paris), ADTF (Paris), AFM (Lyon), APTC (Ajaccio),Association Equilibre et Partage (Toulouse), AIDDA (Paris), ATML (Angers), ATNF-Lille, ATI (Milan), ATS (Suisse), A.M.Bouazizi (Lyon), ARIS (Gennevilliers), ARLDT, ASSAFEK, ASP (Paris), CRLDHT (Paris), CTAM (Nice), Forum Maghrébin (Belgique), CSPT (Belgique), CETAM, C2R, CDR, CICFM-(Chalon s/s), CAP-Méditéranée(Marseille), Collectif des Femmes tunisiennes en France, CSCLST (Montréal), CORALDT (Lyon), EL-GHORBA (Lyon), ELAMAL Tunisie, Familia Tounsia, FTCR, GVT (Italie), Groupe Franz fanon, Groupe Démocratie, IRADA (Belgique), INSERD, IRIS (Grigny), UTAC-Paris, El-KARAMA, Génération Pouvoir, La plume et la parole, MDET (Belgique), OLT, PNSS (Marseille) RISOM ,Solidarité Jasmin (Marseille), STF (Grenoble), TNS (Italie), Tunisie-Contact, UTE, UTS (Le Mans), UNI’T, UTIT-IdF, Association Zitouna, Zembra, Union Migranti Tunisini in Italia « ALWAAD » …

 

[3] Ajaccio, Angers, Amerainville, Argenteuil, Athis-Mons, Aix-en-Provence, Aubervilliers,  Bagnolet, Beaune, Chalons s/Saône, Calais, Clichy, Garges les Gonesses, Grigny, Gennevilliers, Grenoble, Ivry s/s, Le Mans, Strasbourg, Nancy, Lyon, Rennes, Roanne, Lille, Massy, Maison-Alfort, Marseille, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Portet s/Garonne, St- Denis, Toulouse, Bruxelles, Milan, Novaro, Palermo, Montréal, Genève, Bruxelles

 

Mohsen Dridi

BREVE CHRONOLOGIE DES « ASSISES DE L’IMMIGRATION TUNISIENNE » 

 

26/28 février 2011 : Appel aux Tunisiennes et aux Tunisiens (tract du 26 février 2011)
« La Révolution Tunisienne continue ! Appel pour l’organisation des « Assises de l’immigration Tunisienne pour un cahier de doléances ». « L’objectif de ces assises est de collecter toutes les propositions que nous inscrirons TOUS ensembles dans le cahier de doléances des migrants tunisiens et de les adopter collectivement en avril – mai 2011 à l’occasion de la tenue d’assises de l’immigration tunisienne ». Une dizaine de thèmes sont alors proposés pour alimenter le cahier de doléances.

 

9 mars
Nouvel appel pour la tenue des assisses signé par : ATF Paris (ADTF), CRLDHT, FTCR, UTIT, UTAC, C2R, ATNF Lille, CICFM Chalon S/S, ACDR-Nîmes, Cap Méditerranée Marseille, AFM Villeurbanne, RISOM, ACDR, ZEMBRA.
Mise en place du Comité de pilotage et d’organisation des assisses

 

6 avril 2011
Nouvel appel  avec une petite modification pour la tenue des premières « Assises de l’immigration Tunisienne et des Tunisien(ne)s de l’étranger ». La date (le 7 mai) et le lieu (université de Paris VIII) sont fixés. Un site ainsi qu’une page facebook sont lancés pour l’initiative.

 

7 mai 2011
Ouverture des assisses à l’Université de Paris VIII à Saint-Denis (93200)

 

Le « Comité de pilotage des assises » a poursuivi son travail d’animation en organisant  3 réunions (les 24, 26 et 31 mai 2011) regroupant  plusieurs associations et en diffusant, pour avis et amendements avant finalisation, un projet de Cahier de doléances à tous les participants aux assises.

 

Tunis : Réunions à Tunis au siège de la LTDH Les 25, 26 et 27 juin 2011 en présence d’une quarantaine de personnes et d’une vingtaine d’associations (France, Belgique, Italie, Suède et Canada) ayant participé aux assisses.

 

25 juin de 9h à 13h : Débat et Adoption de la version finale du Cahier de doléances.

 

25 juin de 15h à 18h : Rencontre avec les mouvements de la société civile en Tunisie (Partis, syndicats, associations …). 

 

27 juin
Rencontre avec  Monsieur Mohamed Ennaceur, Ministre des affaires sociales
Et Conférence de presse

 

30 juin
Rencontre avec le chef de cabinet du ministre des affaires sociales

 

7 juillet
Rencontre avec Kamel Jendoubi, président de l’ISIE au sujet du déroulement des élections de l’ANC.

 

8 juillet
Rencontre avec M. Mouldi Kéfi ministre des affaires étrangères

 

15 juillet 2011
Constitution du Comité de suivi des assises de l’immigration tunisienne de 14 membres. Rencontre avec l’UGTT. (https://www.facebook.com/utit.idf/videos/217399801637616 )

 

16 juillet
Participation d’une délégation des Assises au Forum de l’OTE (Office des Tunisiens à l’étranger) sur le thème « Compétences et développement ».

 

18 juillet
Réunion du Comité de suivi des Assises dans les locaux mis à notre disposition par l’UGTT (rue de Grèce à Tunis).

 

20 juillet
Rencontre avec M. Nabil Baffoun membre de l’ISIE

 

21 juillet 2011
Rencontre avec le Premier Ministre du Gouvernement de  transition en Tunisie.
Une délégation du comité de suivi des assises a rencontré le premier ministre d’alors M. Béji KAID ESSEBSI, au Palais de la Casbah;

 

23 juillet
Rencontre avec M. Salem Miladi ministre des transports en présence des PDG de Tunis-air et de la CTN.

 

21 août 2014
la coordination des assises de l'immigration tunisienne (C.A.I.T.) organise une conférence de presse le jeudi 21 aout 2014 (https://www.youtube.com/watch?v=tn3eMocuDWw&fbclid=IwAR3MfLFbCAxm3E59cuC3j1vEtzfFB6aFXnn6yu9GvZWm-CJ3GI2j1eReAxE  )


 

Mai 2011 – Mai 2022 : il y a 11 ans Les « Assises de l’immigration tunisienne »
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